"Valentin est né lundi 13 novembre à l'hôpital Béclère de Clamart, 32 semaines aprés une sélection génétique sur l'embryon. Les professeurs Frydman, Veckemans et Munnich ont réalisé une première en France. Grâce à cette intervention, l'enfant va être épargné par une maladie héréditaire et incurable dont souffre ses trois aînés."
France Soir, 16 novembre 2000

Cet acte, qui représente une première en France, est un exemple de diagnostic préimplantatoire (DPI). Il consiste en la sélection d'un embryon, généralement au stade 8 cellules, parmi plusieurs avant réimplantation. De telles manoeuvres sont déjà monnaie courante aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. Dans ce cas précis, le DPI est éthiquement correct mais les recherches étant en plein essor, il faudrait vite mettre des barrières éthiques face aux enjeux économiques indéniables. Complètement différentes entre les pays, les réglementations sont en plus obsolètes (la loi française de bioéthique date de 1994 !). Face à la trop grande liberté de certains chercheurs (ou au laxisme de certaines autorités nationales) et à la restriction démesurée des recherches de certains autres, à quand une réglementation claire, avisée, fondée et réfléchie, prise par des instances nationales, européennes ou internationales ?

 
 
 

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